
Flows x process x Life chemistry
Inspirée de la célèbre carte métabolique de Boehringer, Traffic Jam transpose la complexité biochimique du corps humain dans une logique de congestion systémique. Ce qui, à l’origine, illustre la perfection des cycles vitaux devient ici une cartographie d’automatismes : un réseau saturé, une circulation continue où chaque molécule obéit à un trajet imposé.
Les flèches, dépouillées de leurs noms et de leurs légendes, ne signalent plus la vie mais la répétition aveugle du mouvement. Tout y circule, rien ne s’y incarne. La biologie se confond avec la logique algorithmique, le métabolisme devient protocole, l’humain s’efface derrière le processus.
En jouant sur la métaphore de l’embouteillage métabolique, l’œuvre questionne la réduction de la vie à une somme de flux automatisés, le corps à un réseau de production sans conscience, et le monde vivant à une mécanique d’optimisation.
Sous l’apparente neutralité scientifique, Traffic Jam évoque l’épuisement du vivant pris dans les circuits fermés de ses propres algorithmes.
