
Brownian motion
Unicorns are big start-up valued more than 1 billion dollars and growing rapidly. Most of the time they uberize traditional businesses. This drawning is a pure randon brownian motion that lead to a unicorn shape
Drawing – 30×20 cm
One tier of teenagers may feel depressed after having checked their favorite social network which is just the perfect place for perfect people sometimes with perfect hairs. This hairy bride is also echoing and inspired by a real brownian motion where particules are colliding randomly.
Drawing & engraving on plexiglass – 30×20 cm
Amoeba x Hand
Drawing – 30×20 cm
En 1965, aux États-Unis, l’amoeba Naegleria fowleri fit les gros titres : une entité microscopique, invisible à l’œil nu, capable de remonter les nerfs olfactifs jusqu’au cerveau pour le consommer, littéralement. En quelques jours, elle détruisait la matière cérébrale, provoquant des décès brutaux, une trentaine cette année-là. Une horreur biologique.
Aujourd’hui, cette figure revient — métaphoriquement — sous une forme bien plus sophistiquée : services numériques “gratuits”, scroll infini, notifications en rafale. Ce ne sont plus les eaux tièdes de lacs stagnants qui abritent la menace, mais nos poches, nos flux, nos interfaces. L’ennemi n’a plus de membrane : il est codé, designé, optimisé pour capter notre bande passante mentale.
Les plateformes qui ont permis l’essor d’internet ne connectent pas — elles consomment. Elles creusent le cortex à coup de récompenses aléatoires, de stimuli visuels, de cycles d’engagement. Ce n’est plus une amibe : c’est une architecture comportementale. Une nouvelle espèce parasitaire, invisible et acceptée. Le cerveau ne fond plus par infection, mais par dissociation, surcharge et distraction constante.
La vraie pandémie cognitive est silencieuse. Elle ne laisse pas de fièvre, mais une incapacité à se concentrer, à créer, à résister. Le cerveau devient terrain d’extraction, et la pensée, matière première.
Ce dessin s’inspire directement d’une radiographie déformée par l’usage intensif des smartphones. On y voit une main droite, tendue, les doigts figés dans une position typique du maintien d’un téléphone. Mais cette main n’est pas pleine : elle est lacunaire, mangée par endroits, presque dissoute dans le vide algorithmique. Les articulations semblent désorganisées, et les os se fondent dans un maillage de données chaotiques.
Le dessin se lit comme une carte : celle d’une pathologie contemporaine encore peu reconnue, née du scroll compulsif et de la saisie répétitive. Des études médicales récentes alertent sur l’émergence de formes d’arthrite et de déformation des doigts liées à l’usage quotidien et prolongé des appareils mobiles.
Cette œuvre ne montre pas simplement une main, mais ce qu’elle devient sous la contrainte d’un design pensé pour capter, faire durer, enfermer.
Les lignes ne suivent pas l’anatomie : elles suivent la douleur.
Ce n’est plus un outil. C’est un symptôme.
Une radiographie de l’attention détournée.
Un squelette façonné par l’écran.
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In 1965 in the U.S. there were a dangerous Amoeba bacteria that eat brains and caused more than 30 deaths. Arise of internet is made possible thanks to brain bandwith eater services.
Rain on my windows x Tears x Data
Drawing – 30×20 cm
À première vue, Rain is coming from the clouds semble représenter une scène naturelle banale : de la pluie tombant en rideaux verticaux, issue d’un motif nuageux. Mais en regardant attentivement, cette pluie se décompose en trois strates visuelles :
Ce n’est pas de la pluie, c’est une chute programmée. Le nuage n’est pas météorologique, il est numérique. Ce qui tombe n’est pas de l’eau, mais des flux d’information, des protocoles, des impulsions — et ce qui est mouillé, ce n’est pas le sol, mais la perception.
Le titre, volontairement plat et descriptif (Rain is coming from the clouds), devient ironique dans le contexte numérique actuel : dans l’imaginaire contemporain, le « cloud » n’est plus céleste, mais informatique. Il ne fait pas pleuvoir de l’eau, mais des données — des notifications, des fragments de mémoire, des traces de soi.