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Chemical hapiness

Dopamine synthesis process

Drawing – 30×20 cm

Ce dessin reproduit avec minutie les étapes complexes de la biosynthèse de la dopamine — depuis la tyrosine jusqu’à la molécule finale. Mais ce n’est pas une simple illustration scientifique. C’est une cartographie politique et émotionnelle. Car aujourd’hui, cette voie biochimique ne relève plus uniquement de la neurobiologie : elle est exploitée, instrumentalisée, industrialisée.

La dopamine est devenue l’un des leviers majeurs de l’économie de l’attention. Chaque “like”, chaque notification, chaque micro-interaction dans une application est conçu pour provoquer ce pic de récompense, cette micro-jubilation qui incite à rester connecté, à revenir, à consommer. Sans stratégie de stimulation dopaminergique, aucune plateforme ne tiendrait.

Ce schéma moléculaire est donc aussi un plan d’attaque — celui des UX designers, des ingénieurs en captologie, des entreprises qui modèlent nos comportements via ces circuits primitifs. En activant dopamine et noradrénaline, ils ne se contentent pas de susciter du plaisir : ils pilotent nos états mentaux, notre vigilance, notre capacité à apprendre ou à mémoriser.

Ce dessin, apparemment neutre, devient ainsi une image à double fond : à la fois miracle biologique et carte d’exploitation. Une machine à désir, détournée.

This drawing is representing the complex synthesis of the dopamine molecule. Dopamine stimulation is a key element in the user experience optimisation for mobile and service applications providers. This is obvious that without a dopamine shot control strategy, social networks won’t be what they are. Dopamine and noradrenaline are crucial neuromodulators controlling brain states, vigilance, action, reward, learning, and memory processes.

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The Bride

One tier of teenagers may feel depressed after having checked their favorite social network which is just the perfect place for perfect people sometimes with perfect hairs. This hairy bride is also echoing and inspired by a real brownian motion where particules are colliding randomly.

Drawing & engraving on plexiglass – 30×20 cm

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Automation Bodies Featured Green

Arthropod.e

Hand x radiography x mobile addiction disease

Drawing – 30×20 cm

Ce dessin, inspiré d’une radiographie réelle, révèle une main qui n’est plus outil mais symptôme. Les lignes osseuses sont fidèles, mais la zone centrale — celle qui relie pouce et index — est marquée, soulignée, comme si elle brûlait d’un usage trop intense. Ici naît l’arthrite du XXIe siècle : non pas liée à l’âge, mais à l’interface.

Des scientifiques alertent sur cette nouvelle forme de pathologie articulaire, provoquée par la surutilisation des smartphones. Ce n’est plus l’outil qui épouse la main, mais la main qui se déforme pour s’adapter à l’objet. Le pouce s’épaissit, l’index se crispe, la paume se courbe. Chaque jour, des heures de scroll, de tapotements et de positions statiques entraînent micro-traumatismes, inflammation et douleurs chroniques.

L’image ne montre pas une main malade, mais une main transformée. L’arthrite devient ici une écriture — un signal gravé dans l’os de notre rapport au numérique. Le squelette épouse l’objet, jusqu’à s’y fondre. La technologie devient non seulement un prolongement, mais une altération du corps.

Ce dessin, anatomique et critique, n’interroge pas la dépendance, mais ses traces physiques. Ce n’est plus la main humaine. C’est la main modifiée par usage. Une prothèse inversée, où l’outil déforme l’organique.

Some scientists discovered a new kind of hand arthritis, caused by mobile phone addiction and time spent on such heavy mobile devices. This drawing made is inspired from a hand radiography with a special focus on the arthritis zone. Moreover in some cased it appears that some fingers may be distorted by mobile phone shapes.

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Give me Five

Amoeba x Hand

Drawing – 30×20 cm

En 1965, aux États-Unis, l’amoeba Naegleria fowleri fit les gros titres : une entité microscopique, invisible à l’œil nu, capable de remonter les nerfs olfactifs jusqu’au cerveau pour le consommer, littéralement. En quelques jours, elle détruisait la matière cérébrale, provoquant des décès brutaux, une trentaine cette année-là. Une horreur biologique.

Aujourd’hui, cette figure revient — métaphoriquement — sous une forme bien plus sophistiquée : services numériques “gratuits”, scroll infini, notifications en rafale. Ce ne sont plus les eaux tièdes de lacs stagnants qui abritent la menace, mais nos poches, nos flux, nos interfaces. L’ennemi n’a plus de membrane : il est codé, designé, optimisé pour capter notre bande passante mentale.

Les plateformes qui ont permis l’essor d’internet ne connectent pas — elles consomment. Elles creusent le cortex à coup de récompenses aléatoires, de stimuli visuels, de cycles d’engagement. Ce n’est plus une amibe : c’est une architecture comportementale. Une nouvelle espèce parasitaire, invisible et acceptée. Le cerveau ne fond plus par infection, mais par dissociation, surcharge et distraction constante.

La vraie pandémie cognitive est silencieuse. Elle ne laisse pas de fièvre, mais une incapacité à se concentrer, à créer, à résister. Le cerveau devient terrain d’extraction, et la pensée, matière première.

Ce dessin s’inspire directement d’une radiographie déformée par l’usage intensif des smartphones. On y voit une main droite, tendue, les doigts figés dans une position typique du maintien d’un téléphone. Mais cette main n’est pas pleine : elle est lacunaire, mangée par endroits, presque dissoute dans le vide algorithmique. Les articulations semblent désorganisées, et les os se fondent dans un maillage de données chaotiques.

Le dessin se lit comme une carte : celle d’une pathologie contemporaine encore peu reconnue, née du scroll compulsif et de la saisie répétitive. Des études médicales récentes alertent sur l’émergence de formes d’arthrite et de déformation des doigts liées à l’usage quotidien et prolongé des appareils mobiles.

Cette œuvre ne montre pas simplement une main, mais ce qu’elle devient sous la contrainte d’un design pensé pour capter, faire durer, enfermer.
Les lignes ne suivent pas l’anatomie : elles suivent la douleur.
Ce n’est plus un outil. C’est un symptôme.
Une radiographie de l’attention détournée.
Un squelette façonné par l’écran.

In 1965 in the U.S. there were a dangerous Amoeba bacteria that eat brains and caused more than 30 deaths. Arise of internet is made possible thanks to brain bandwith eater services.

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Hashima II

Hokusai x Gafa stock exchange growth trends

This Hokusai wave has been drawn only with Gafam insolent stock exchange growth from the past years

Data centric drawing & engraving on plexiglass – 30×20 cm

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Automation Featured Green

My Valentine

 

Necropole dead tree x Time on mobile per day

I photographied this dead tree in an ancient necropole situated in south of France. Each bar is my precise daily time spend on my mobile phone for several weeks. The darker bar is the valentine’s day.

Drawing – 30×20 cm

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Rain is coming from the clouds

Rain on my windows x Tears x Data

Drawing – 30×20 cm

À première vue, Rain is coming from the clouds semble représenter une scène naturelle banale : de la pluie tombant en rideaux verticaux, issue d’un motif nuageux. Mais en regardant attentivement, cette pluie se décompose en trois strates visuelles :

  • en haut, des traits verticaux denses, synthétiques, froids, sans variation — plus proches d’un flux de données que d’un phénomène météorologique
  • au centre, une trame faite de signes, fragments, pseudo-caractères — évoquant des scripts informatiques, du bruit visuel, ou encore des lignes de code corrompues
  • en bas, une constellation de points isolés, comme des gouttes standardisées, uniformes, sans trajectoire propre

Ce n’est pas de la pluie, c’est une chute programmée. Le nuage n’est pas météorologique, il est numérique. Ce qui tombe n’est pas de l’eau, mais des flux d’information, des protocoles, des impulsions — et ce qui est mouillé, ce n’est pas le sol, mais la perception.

Le titre, volontairement plat et descriptif (Rain is coming from the clouds), devient ironique dans le contexte numérique actuel : dans l’imaginaire contemporain, le « cloud » n’est plus céleste, mais informatique. Il ne fait pas pleuvoir de l’eau, mais des données — des notifications, des fragments de mémoire, des traces de soi.

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Bodies Featured Sciences

KanclR

Drawing – 30×20 cm

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Boom

F. headquarter architecture x explosion

More and more people are asking for a F. dismantling. This drawing is based on precise bird view of F. headquarter in Silicon Valley

Drawing – 30×20 cm

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Toxic poppies

G. turnover x Internet traffic x Time spent

Drawing & Engraving – 30×20 cm

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Home Flowers

GPS tracks x Binary sentence x Flower

Drawing – 30×20 cm

À première vue, une fleur stylisée, délicate. Mais celle-ci ne pousse pas dans la terre : elle éclot sous la surveillance. Chaque pétale est un tracé GPS — les trajets réels, quotidiens, automatisés de l’artiste autour de son domicile, captés sans consentement explicite par une application de cartographie.

Le cœur de la fleur — dense, anguleux, presque blessé — révèle l’attraction gravitationnelle du foyer : des boucles répétées, des allées et venues banales devenues structures de données. En arrière-plan, à peine perceptible, une phrase binaire tourne en boucle : un script fantôme de collecte silencieuse, tapie dans l’infrastructure numérique du quotidien.

Ce qui semble être une abstraction florale est en réalité un diagramme médico-légal de la capture digitale.
L’œuvre pose une question urgente :
Et si nos gestes les plus ordinaires, nos habitudes anodines, nos trajets oubliés, ne nous appartenaient plus — devenus des ombres monétisées ?

Oui, la fleur a éclos.
Mais elle a poussé dans une serre de contrôle.

My daily GPS paths around my home for a few days. G. maps spyed me for years without my explicit consent.

At first glance, a stylised, delicate flower. But this one doesn’t grow in soil—it blossoms from surveillance. Each petal is a GPS path: the real-world, automatic traces of the artist’s movements around their home, tracked without explicit consent by a mapping app.

The central core—dense, angular, almost wounded—maps the gravitational pull of home, repeated daily routes spiralling around it. The background, barely visible, is a binary sentence encoded endlessly: a ghost script of data collection, quietly running in the background of modern life.

What looks like floral abstraction is, in fact, a forensic diagram of digital capture. The artwork confronts the viewer with a pressing question: what if our daily gestures, the most banal habits, the walks we don’t even remember, are no longer ours—but monetised shadows? The flower has bloomed, yes—but it’s one grown in a greenhouse of control.

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Gafaholic

Gafam letters mapping

Drawing 30 x 40 cm

Dans gafaholic, un enchevêtrement de lignes fines et continues semble dessiner un chaos abstrait, organique et indéchiffrable. Pourtant, derrière ce désordre apparent, se cache une structure méthodique : l’artiste a disposé les 26 lettres de l’alphabet autour d’un cercle, puis relié les lettres successives formant les noms des cinq géants du numérique — Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft — les « GAFAM ».

Le résultat visuel est une cartographie mentale et obsessionnelle, une calligraphie du pouvoir algorithmique. Chaque ligne est une trajectoire, chaque boucle un nom propre devenu sigle, chaque croisement une interférence dans notre quotidien numérique. Ces noms sont partout, mais illisibles ici — ils perdent leur lisibilité pour devenir forme pure, intrusion esthétique.

Ce qui frappe, c’est l’effet de dépendance implicite : le geste répétitif de tracer les lettres des GAFAM, leur interconnexion circulaire, traduit une obsession contemporaine. On ne lit plus « Google », on tourne autour. L’œuvre devient ainsi un portrait inconscient de l’utilisateur moderne : pris dans une boucle comportementale, hypnotisé par les géants qu’il alimente.

gafaholic n’est pas seulement un mot-valise. C’est un diagnostic graphique.

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Beat Coins

Bitcoin search trend x heart rythm

drawing 20 x 30 cm

À première vue, beat coins semble une image minimale : deux courbes fines, sinueuses, se croisent sur un fond blanc. Mais cette apparente simplicité dissimule une superposition profondément signifiante. La première ligne est biomédicale : un électrocardiogramme, tracé de la vie, rythme du cœur. La seconde, extraite de Google Trends, trace la courbe d’intérêt pour le mot-clé “Bitcoin” sur l’année 2020.

L’œuvre met en tension deux régimes de pulsation :

  • le battement biologique, irrégulier mais vital, ancré dans la matière vivante
  • la pulsation spéculative, frénétique, cyclique, abstraction algorithmique indexée sur le désir collectif

Ce croisement n’est pas neutre : il évoque la manière dont les logiques financières et numériques colonisent jusqu’à nos rythmes internes. En confrontant corps organique et corps spéculatif, l’artiste suggère une économie émotionnelle dans laquelle le stress, la tension, l’espoir ou l’effondrement suivent les fluctuations d’une monnaie dématérialisée.

Le titre lui-même, beat coins, opère un jeu de mots cruel : le battement vital (beat) est ici contaminé par l’économie crypto, transformé en métrique de marché. La vie devient courbe. Et le vivant s’aligne — malgré lui — sur les valeurs projetées d’un code.